Retour des faiseurs de printemps

Je l’ai entendu avant de le voir. Un grésillement métallique typique, répété. Le rouge-queue noir est revenu d’Afrique. Cela assied en moi la certitude du printemps qui revient, de la terre qui se réchauffe, promesse de douceurs, de détente et d’abondance... d’ailleurs, le voici dans un déploiement nuptial que je n’avais encore jamais observé. Juste sous ma fenêtre.

Des pompons natures

Mi-janvier. Le neige est tombée en quantité jusqu’en plaine. Goûter au paysage, profiter avant qu’elle ne fonde ! Sur la colline, la forêt compte quelques beaux pins, ce jour-là tout décorés de pompons neigeux. Avec le rouge de leur écorce et leurs belles aiguilles vertes, ils font basculer d’un coup le paysage jusque-là monochrome, et m’emportent au Japon.

«À travers champs» : un voyage rural

À l’Espace Graffenried de l’ancienne Maison de ville d’Aigle, chacun peut à nouveau admirer l’hommage fait au travail d’Eugène Burnand. Le vaudois (1850-1921), dessinateur, illustrateur, graveur et peintre, fasciné par le rendu réaliste du monde rural, a été une figure majeure de l’art naturaliste. Un retour à la terre à voir jusqu’au 7 mars 2021.

Lever les yeux et contempler

C’est sûr, il y a toujours beaucoup à faire chez soi. Pour ma part, je ne manque jamais de guetter le ciel de ma fenêtre. Puis de grimper la colline pour saisir un horizon plus vaste. C’est chose faite en ce dimanche, où pendant près de deux heures j’assiste au déploiement des nuages le cœur sautillant de joie, dans l’air un peu piquant de novembre.

Petit miracle coloré en milieu urbain

Une avenue entière de tricot revêtue, c’est le projet abouti du collectif Tricot Graffiti Harpe, lauréat du projet participatif de la Ville de Lausanne. Onze mois de travail, 60 hommes, femmes et enfants, 200 kg de laine, une centaine d’arbres... pour un résultat doux et enveloppant, comme on peut en avoir besoin en ces temps particuliers. Cela se déguste sous-gare, du Rond-Point de Montriond à Ouchy par l’avenue-de-la-Harpe.

Goûter l’automne

Pour trouver un peu de silence et de répit, j’aime aller en forêt. Les dernières tempêtes de foehn ont dénudé les arbres, fait tomber les châtaignes. Je peux brasser des monceaux de feuilles en marchant. C’est ma petite madeleine de Proust. C'est un temps où s’asseoir sur une souche et guetter, attentive, l’imprévu : un renard, une mésange. Et puis voilà le soleil qui se lève, qui embrase les hêtres et offre un chemin d’or à parcourir.

Une exposition originale en plein air à la Tour-de-Peilz

Le travail est de Stephen Gill, du Royaume-Uni. Présenté dans le cadre du Festival Image Vevey, le dispositif est minimaliste et astucieux : une caméra stationnaire est placée en campagne suédoise, et photographie les oiseaux qui viennent se percher sur un piquet. Résultat plein de surprise et de poésie.

Une brique nommée Falconnier

Gustave Falconnier a mérité son exposition au Château de Nyon. L’inventeur de la brique en verre soufflé, dont la première date de 1886, nous laisse un héritage ciselé et translucide. Une merveille du patrimoine suisse qui a gagné ses lettres de noblesse auprès de grands architectes, tels Hector Guimard ou Le Corbusier. L’objet conserve sa beauté dans toutes les situations...